« Je me réveille, et le mot, je l’ai oublié »
Un sommet des cycles de lieder romantiques, sur des poèmes de Heine : Miroirs Étendus invite la soprano Elsa Dreisig, avec son complice le pianiste Romain Louveau, aux frontières du mot dans les seize merveilles des Dichterliebe, « les Amours du poète ». L’extraordinaire postlude musical du dernier lied semble suggérer que seule la musique peut poursuivre le mouvement du sens ; dans la deuxième sonate pour violon opus 121, interprétée par Nikola Nikolov, les images musicales sont pourtant elles-mêmes portées à leur limite.
Monstrueuse, démesurée, saturée d’accents et de virages abrupts qui ne laissent que de fragiles interstices à de bouleversants fragments lyriques, elle est délaissée par les musiciens qui lui préfère le rassurant classicisme de la précédente sonate, composée seulement quelques mois plus tôt mais dépréciée par le compositeur. Au milieu de cette immense fresque instrumentale pourtant, un mouvement lent d’une déconcertante fragilité, à la manière d’une chanson populaire remémorée : mais les mots, ici manquent. Ce programme explore ces vastes étendues des paysages schumanniens, et leurs émouvantes lisières rêveuses.
Programme
Robert Schumann
Dichterliebe op. 48
Grande sonate pour violon et piano n. 2 opus 121
« Je me réveille, et le mot, je l’ai oublié »
Un sommet des cycles de lieder romantiques, sur des poèmes de Heine : Miroirs Étendus invite la soprano Elsa Dreisig, avec son complice le pianiste Romain Louveau, aux frontières du mot dans les seize merveilles des Dichterliebe, « les Amours du poète ». L’extraordinaire postlude musical du dernier lied semble suggérer que seule la musique peut poursuivre le mouvement du sens ; dans la deuxième sonate pour violon opus 121, interprétée par Nikola Nikolov, les images musicales sont pourtant elles-mêmes portées à leur limite.
Monstrueuse, démesurée, saturée d’accents et de virages abrupts qui ne laissent que de fragiles interstices à de bouleversants fragments lyriques, elle est délaissée par les musiciens qui lui préfère le rassurant classicisme de la précédente sonate, composée seulement quelques mois plus tôt mais dépréciée par le compositeur. Au milieu de cette immense fresque instrumentale pourtant, un mouvement lent d’une déconcertante fragilité, à la manière d’une chanson populaire remémorée : mais les mots, ici manquent. Ce programme explore ces vastes étendues des paysages schumanniens, et leurs émouvantes lisières rêveuses.
Programme
Robert Schumann
Dichterliebe op. 48
Grande sonate pour violon et piano n. 2 opus 121